sexta-feira, 4 de novembro de 2022

JESSIE TARBOX, PHOTOGRAPHE

 

1888, États-Unis. La jeune Jessie Tarbox vient de recevoir un cadeau : grâce à son abonnement à un magazine, elle a gagné un appareil photo. Le minuscule Kodak n’a, certes, pas beaucoup de valeur, mais il va pourtant changer sa vie...

En effet, Tarbox, institutrice dans sa petite ville, se prend de passion pour la photo. Dès qu’elle a quitté sa classe, elle passe son temps libre à se promener, Kodak à la main. Mieux encore : elle s’aperçoit que les étudiantes sont prêtes à payer pour obtenir leur portrait. Une activité qui lui rapporte bien plus d’argent que son salaire !

Jessie Tarbox, Autoportrait, vers


 1905, photographie, Bibliothèque


 Schlesinger, Cambridge



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Ni une ni deux, Jessie Tarbox abandonne tout pour acheter un appareil plus grand et se lancer dans le photojournalisme. Et la jeune Américaine n’a pas froid aux yeux ! À une époque où les femmes sont encouragées à exercer la photo en studio, la tenace Tarbox est de tous les événements publics.

Elle va jusqu’à grimper sur des échelles ou dans des montgolfières avec son équipement de vingt kilos. Son but ? Obtenir des vues plus spectaculaires que ses collègues masculins...

Photographe inconnu, Jessie


 Tarbox devant le bâtiment du


 gouvernement autrichien, 1904,


 photographie, département des


 collections d'images, National


 Gallery of Art, Washington D.C.


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Installée à New York, l’infatigable jeune femme parcourt les rues nuit et jour. C’est toute son époque qu’elle veut capturer avec son objectif. Pas d’effets de flou dans ses clichés, comme chez beaucoup d’artistes de son temps : Tarbox considère que "beaucoup de photographes en font trop" car "ils ont un complexe d’infériorité" vis-à-vis de la peinture.

Jessie Tarbox, Arche de


 Washington Square à New York,


 de nuit, vers 1895, photographie,


 Bibliothèque Schlesinger,


 Cambridge


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Pour elle, l’intérêt de cette technique encore nouvelle, c’est de documenter le monde tel qu’il est. Et cela plaît : Tarbox devient l’une des photojournalistes les plus célèbres de son temps... Décidément, son abonnement de 1888 a été bien rentabilisé !

À gauche : Jessie Tarbox, Portrait


 de Charlotte Powell, entre 1915


 et 1926, photographie,


 Bibliothèque Schlesinger,


 Cambridge / À droite : Jessie


 Tarbox, Portrait de Charles Lewis


 Tiffany, 1902, photographie,


 Bibliothèque Schlesinger,


 Cambridge

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