segunda-feira, 18 de março de 2024

A ODEBRECHT MUDOU DE NOME...

 ... MAS NÃO DE FILOSOFIA.


CONSTRUÇÃO DE TORRES NA PRAIA DO BURACÃO PODE EXIGIR OBRAS DE ALTO CUSTO PARA ALARGAMENTO DAS FAIXAS DE AREIA

admin - 16/03/2024 09:24 - Atualizado 17/03/2024

O projeto de construção de três torres na Praia do Buracão, no Rio Vermelho pode levar, por causa do sombreamento das praias, à necessidade de obras de alargamento das faixas de areia como em cidades como Fortaleza e Balneário Camboriú em Santa Catarina. As obras de engorda das praias após a construção de empreendimentos desse tipo  custou  em Balneário Camboriú (SC) R$ 66 milhões e outro tanto em Jaboatão dos Guararapes (PE). Nos últimos anos, a Justiça vetou a construção de espigões nas orlas de Santa Catarina e Espírito Santo

Segundo a reportagem “O Sol Interrompido”, publicado na edição deste sábado (16) do jornal O Globo, há temor entre ambientalistas e no Ministério do Público de que surja em um dos bairros mais famosos de Salvador o mesmo problema de outras cidades do litoral: a sombra dos grandes prédios na faixa de areia. Além de espantar os banhistas, a verticalização leva ao avanço do mar sobre calçadões, o que já exigiu obras de alargamento das faixas de areia em cidades como Fortaleza e Balneário Camboriú (SC).

A obra vai começar este ano e  prevê a construção de três edifícios com 15 e 16 andares pela OR Incorporadora, do Grupo Novonor (antigo Odebrecht).

Em novembro do ano passado, o prefeito de Salvador, Bruno Reis (União Brasil), afirmou que se o projeto no Rio Vermelho “cumprir as exigências legais” não será vetado. Mas no início deste mês, o Ministério Público da Bahia recomendou à Secretaria Municipal de Desenvolvimento e Urbanismo do município que não autorize a construção de qualquer empreendimento na orla sem que seja analisado um estudo ambiental de sombreamento. A recomendação aponta que os prédios mudariam substancialmente a configuração original da praia e seriam uma “afronta à legislação urbanística e ambiental”.

Os prédios foram projetados para duas áreas adquiridas por R$ 16 milhões em junho e setembro de 2022, onde atualmente estão três casas abandonadas.

Nesta semana, uma audiência pública debateu pela quarta vez o projeto na Câmara dos Vereadores. A discussão foi convocada pelo presidente da Câmara, Carlos Muniz (PSDB), autor de um projeto de lei que declara utilidade pública das áreas onde os prédios podem ser construídos. A Prefeitura recentemente aprovou na Câmara Municipal de Salvador (CMS) o projeto de lei com votos contrários da bancada de oposição que coloca à venda vários terrenos da cidade, inclusive áreas verdes no Morro Ipiranga, Corredor da Vitória e outros que são cobiçados por grandes construtoras. (Veja aqui). A venda de terreno no Corredor da Vitória está sendo questionada pelo Ministério Público. (Veja aqui). Com informações de O Globo.

 

 

Foto: Projeção de sombras que incidiriam sobre Praia do Buracão caso sejam construídas as três torres planejadas pela Novonor (antiga Odebrecht) no Rio Vermelho, em Salvador — Foto: Ilustração do arquiteto Daniel Pessoa a partir de detalhes do projeto/Movimento SOS Buracão

domingo, 17 de março de 2024

LE RÊGNE SANS FIN

 

En Russie, le règne sans fin 

de Vladimir Poutine

À la tête de la Fédération de Russie depuis près d’un quart de siècle, 

Vladimir Poutine sera réélu pour un cinquième mandat dimanche 17 mars. 

Son maintien au pouvoir est passé par un durcissement croissant du régime.

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Les résultats de l’élection présidentielle en Russie, qui se déroule du vendredi 15 au dimanche 17 mars, sont connus d’avance. À 71 ans, Vladimir Poutine est assuré d’être élu président de la Fédération de Russie, pour un cinquième mandat. Cet ancien agent du KGB, sorti de l’anonymat par son prédécesseur Boris Eltsine en 1999, est au pouvoir depuis vingt-quatre ans. Comment expliquer une telle longévité ?

Sur le plan formel, le maître du Kremlin, juriste de formation, s’est montré très imaginatif pour se maintenir au pouvoir sous une forme apparente de légalité. Mais quid de sa légitimité ? Avec la guerre en Ukraine et le durcissement du régime, l’opacité du système s’est encore accentuée. Sans organismes de sondage indépendants, ni études sociologiques de terrain, il est impossible de mesurer le niveau du soutien de la population au président. Plusieurs éléments permettent toutefois d’apporter des explications sur la longévité de Vladimir Poutine à la tête de la Russie.

Le contexte de son accession à la fonction présidentielle, après une décennie 1990 marquée par l’effondrement de l’URSS et de grandes difficultés économiques pour la Russie naissante, joue un rôle important. Fils d’ouvrier, né en 1952 à Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine est le directeur du FSB (Service fédéral de sécurité) quand il est nommé premier ministre par Boris Eltsine en août 1999. 


Vladimir Poutine lors d’une interview télévisée au Kremlin à Moscou, le 12 mars 2024. © Photo Gavriil Grigorov / pool / AFP


Moins d’un an plus tard, en mai 2000, il est élu président. Dès le début de son mandat, le quadragénaire sportif et dynamique promet ordre et stabilité, un discours qui séduit une grande partie de la population, d’autant plus qu’elle voit ses conditions de vie s’améliorer.

« Au cours des années 2000, les gens ont commencé à vivre mieux qu’avant, ils pouvaient se permettre de voyager, d’acheter des choses, de passer leur temps d’une manière intéressante. Ils étaient occupés par leur vie, sans se soucier de ce qui se passait autour d’eux, commente la journaliste russe Kristina Safonova. Malheureusement, lorsqu’ils y ont prêté attention, c’était très tard. Poutine avait déjà construit une structure très solide qui protégeait son pouvoir. La majorité des Russes se sont alors renfermés sur eux-mêmes, ils ont créé une sorte de bulle : ils ont un travail, une famille et vivent dans l’illusion que tout va bien. »

Des libertés grignotées peu à peu

Selon Vera Gantseva, professeure à Sciences Po Paris, exilée en France depuis 2021, Vladimir Poutine a établi son régime autoritaire de façon très rusée, si bien que la population ne s’est pas rendu compte qu’il détruisait la démocratie. « Il a grignoté les libertés par petites portions tout en montant un système de propagande puissant. Au départ, il vantait le concept de démocratie souveraine, puis ses discours se sont radicalisés et les répressions ont augmenté. » Au cours de sa carrière, le président s’est montré très opportuniste, ajoute la politologue. « Il a notamment très vite compris que le peuple russe ne résistait pas à l’autoritarisme, il était prêt à tout accepter au nom de la stabilité et d’une petite augmentation de son niveau de vie. »

En 2000, la Constitution russe n’autorise pas plus de deux mandats présidentiels d’affilée. Qu’à cela ne tienne, après ses huit premières années au pouvoir, Vladimir Poutine demande à son dauphin, Dmitri Medvedev, de le remplacer à la fonction suprême et de le nommer premier ministre. « Cette élection présidentielle se déroule déjà dans des conditions très peu démocratiques, mais il y avait alors de réels doutes sur ses intentions », souligne la spécialiste de la Russie Clémentine Fauconnier. 


À l’hiver 2011-2012, l’annonce de son retour est marquée par le mécontentement d’une partie de la population et des élites. Déjà actif depuis quelques années, Alexeï Navalny fait alors irruption sur la scène politique en lançant une campagne dénonçant la fraude électorale. La Russie connaît à ce moment-là ses plus grandes manifestations depuis la fin de l’URSS.

« Le régime a-t-il vacillé ? Je n’irais pas jusque là, estime Clémentine Fauconnier. Mais c’est la première fois qu’on observait des failles dans le système, que la prétendue popularité de Vladimir Poutine n’était pas complètement infinie et inconditionnelle. » Moins de deux ans plus tard, dépassant toutes les prévisions, l’opposant Alexeï Navalny, mort en prison le 16 février dernier, obtient la deuxième place aux élections municipales à Moscou, rassemblant 27 % des voix.

Un troisième mandat ouvertement répressif

« Selon la grille de lecture géopolitique qui a cours au Kremlin, les protestations d’ampleur ne sont pas liées à un mécontentement populaire et social, mais sont forcément instrumentalisées par l’Occident. Cette vision des choses engendre la loi emblématique contre les agents de l’étranger, votée en 2012, qui offre toute une gamme de moyens administratifs pour liquider n’importe quelle organisation qui dérange, poursuit Clémentine Fauconnier. À partir de ce moment-là, on entre dans ce qu’on a appelé le “tournant répressif conservateur”. 

Vladimir Poutine lors d’une interview télévisée au Kremlin à Moscou, le 12 mars 2024. © Photo Gavriil Grigorov / pool / AFP

Moins d’un an plus tard, en mai 2000, il est élu président. Dès le début de son mandat, le quadragénaire sportif et dynamique promet ordre et stabilité, un discours qui séduit une grande partie de la population, d’autant plus qu’elle voit ses conditions de vie s’améliorer.

« Au cours des années 2000, les gens ont commencé à vivre mieux qu’avant, ils pouvaient se permettre de voyager, d’acheter des choses, de passer leur temps d’une manière intéressante. Ils étaient occupés par leur vie, sans se soucier de ce qui se passait autour d’eux, commente la journaliste russe Kristina Safonova. Malheureusement, lorsqu’ils y ont prêté attention, c’était très tard. Poutine avait déjà construit une structure très solide qui protégeait son pouvoir. La majorité des Russes se sont alors renfermés sur eux-mêmes, ils ont créé une sorte de bulle : ils ont un travail, une famille et vivent dans l’illusion que tout va bien. »

Des libertés grignotées peu à peu

Selon Vera Gantseva, professeure à Sciences Po Paris, exilée en France depuis 2021, Vladimir Poutine a établi son régime autoritaire de façon très rusée, si bien que la population ne s’est pas rendu compte qu’il détruisait la démocratie. « Il a grignoté les libertés par petites portions tout en montant un système de propagande puissant. Au départ, il vantait le concept de démocratie souveraine, puis ses discours se sont radicalisés et les répressions ont augmenté. » Au cours de sa carrière, le président s’est montré très opportuniste, ajoute la politologue. « Il a notamment très vite compris que le peuple russe ne résistait pas à l’autoritarisme, il était prêt à tout accepter au nom de la stabilité et d’une petite augmentation de son niveau de vie. »

En 2000, la Constitution russe n’autorise pas plus de deux mandats présidentiels d’affilée. Qu’à cela ne tienne, après ses huit premières années au pouvoir, Vladimir Poutine demande à son dauphin, Dmitri Medvedev, de le remplacer à la fonction suprême et de le nommer premier ministre. « Cette élection présidentielle se déroule déjà dans des conditions très peu démocratiques, mais il y avait alors de réels doutes sur ses intentions », souligne la spécialiste de la Russie Clémentine Fauconnier. 


À l’hiver 2011-2012, l’annonce de son retour est marquée par le mécontentement d’une partie de la population et des élites. Déjà actif depuis quelques années, Alexeï Navalny fait alors irruption sur la scène politique en lançant une campagne dénonçant la fraude électorale. La Russie connaît à ce moment-là ses plus grandes manifestations depuis la fin de l’URSS.

« Le régime a-t-il vacillé ? Je n’irais pas jusque là, estime Clémentine Fauconnier. Mais c’est la première fois qu’on observait des failles dans le système, que la prétendue popularité de Vladimir Poutine n’était pas complètement infinie et inconditionnelle. » Moins de deux ans plus tard, dépassant toutes les prévisions, l’opposant Alexeï Navalny, mort en prison le 16 février dernier, obtient la deuxième place aux élections municipales à Moscou, rassemblant 27 % des voix.

Un troisième mandat ouvertement répressif

« Selon la grille de lecture géopolitique qui a cours au Kremlin, les protestations d’ampleur ne sont pas liées à un mécontentement populaire et social, mais sont forcément instrumentalisées par l’Occident. Cette vision des choses engendre la loi emblématique contre les agents de l’étranger, votée en 2012, qui offre toute une gamme de moyens administratifs pour liquider n’importe quelle organisation qui dérange, poursuit Clémentine Fauconnier. À partir de ce moment-là, on entre dans ce qu’on a appelé le “tournant répressif conservateur”. 

Le troisième mandat du chef du Kremlin apparaît encore plus verrouillé et réactionnaire. L’accent est mis sur les valeurs traditionnelles et la critique de l’Occident décadent, la répression s’accroît. Après 2013, Alexeï Navalny ne pourra plus jamais se présenter à aucune élection. Grâce à ses équipes et aux « états-majors » locaux qui quadrillent le territoire, il parviendra néanmoins à former toute une nouvelle génération d’opposant·es et à intéresser les jeunes à la politique.

« Le Kremlin a compris qu’il était très dangereux d’essayer d’innover. Pour éviter une période de chaos ou d’incertitudes qui pourrait naître du changement, mieux vaut continuer à faire reposer le système sur la personne de Vladimir Poutine. C’est sa grande force depuis vingt-cinq ans : être parvenu à se poser comme la seule solution de sécurité », estime la chercheuse, maîtresse de conférences en science politique à l’université de Haute-Alsace.

Combien de temps encore la population, apeurée et désespérée, va-t-elle se laisser faire ?

Anna Politkovskaïa, journaliste assassinée en 2006

Dès le début des années 2000, plusieurs observateurs et défenseurs des droits humains alertent sur les dérives autoritaires du président russe et le « système néo-soviétique » qu’il installe. Parmi eux, la journaliste Anna Politkovskaïa, qui sera lâchement assassinée à l’âge de 48 ans dans la cage d’escalier de son immeuble à Moscou, le 7 octobre 2006, jour de l’anniversaire de Vladimir Poutine. Première victime d’une longue liste d’opposants russes tués au cours des vingt-quatre dernières années.

Dans les colonnes du journal indépendant Novaya Gazeta, aujourd’hui banni de Russie, la journaliste dénonçait sans relâche les agissements et les mensonges de l’ancien agent du KGB : élections truquées, mainmise sur les chaînes de télévision, musèlement de l’opposition, crimes commis en Tchétchénie, zones d’ombre de la prise d’otages dans une école de Beslan, le 1er septembre 2004, où 317 personnes dont 186 enfants trouvent la mort... « Combien de temps encore la population, apeurée et désespérée, va-t-elle se laisser faire ? », se demandait déjà l’opposante la plus virulente au chef du Kremlin, fustigeant l’apathie et le mutisme de la population russe.

Anna Politkovskaïa blâme notamment la « dictature de la loi », promise par Vladimir Poutine à son arrivée au Kremlin, qui vise officiellement à « mettre fin à la corruption et à rétablir l’ordre dans le pays ». Elle y voit un « mode impitoyable » d’exercice du pouvoir. Une analyse qui résonne fort aujourd’hui, alors que le système n’a cessé de se renforcer.

La « dictature de la loi »

Chercheur au Centre d’études et de recherches internationales (Ceri/Sciences Po, Paris), Gilles Favarel-Garrigues a connu les dernières années de l’Union soviétique. Après la phase de démocratisation de la décennie 1990, il assiste en direct, comme jeune chercheur, à la montée en puissance de Vladimir Poutine en Russie. Dans son ouvrage récent La Verticale de la peur, il analyse en profondeur le fonctionnement de cette « dictature de la loi », qui utilise le droit comme une arme en orientant les procédures et décisions judiciaires en faveur du pouvoir. Cet outil, toujours en vigueur, devient l’un des piliers du système poutinien. 


À partir de 2012, les poursuites judiciaires contre de hauts responsables (ministres, gouverneurs de régions...) se multiplient. Nombre d’entre eux sont condamnés à des peines de prison d’une extrême sévérité. « Ce mode de gouvernement par la peur est très performant. Il permet à la fois d’intimider les opposants, d’encadrer la société civile, d’empêcher les journalistes de faire leur travail, de mettre au pas la recherche académique mais aussi de garantir la loyauté et la docilité des élites en les plaçant en insécurité permanente », précise Gilles Favarel-Garrigues.

Selon lui, le putsch avorté d’Evgueni Prigojine, l’ancien chef du groupe paramilitaire Wagner, en 2023, a prouvé la solidité du système. « Ce coup visait à provoquer des scissions au sein des élites, mais il n’y a pas eu une seule voix, dans la journée du samedi 24 juin, se risquant à un discours compréhensif vis-à-vis du trublion. » Le chercheur remarque d’ailleurs que personne ne doute qu’Evgueni Prigojine, mort deux mois plus tard dans un accident d’avion, ait été assassiné. « La violence extra-judiciaire fait également partie de la domination politique en Russie », dit-il.

À l’aube du nouveau sacre de Vladimir Poutine, qu’attendre de ce cinquième mandat ? « Depuis 2022, l’invasion à grande échelle de l’Ukraine a pris toute la place. On continuera d’assister à un durcissement politique, économique, social très important en Russie qui éclipsera tout autre projet », prédit Clémentine Fauconnier. 


Dans un contexte de répression sans précédent, où toute voix critique est emprisonnée ou poussée à l’exil, la marge de manœuvre de l’opposition paraît nulle. Depuis l’étranger, Youlia Navalnaya a appelé l’Occident à ne pas reconnaître les résultats de l’élection ce 17 mars en Russie. Le Parlement européen, qui tient Vladimir Poutine pour responsable de l’assassinat d’Alexeï Navalny, soutient la veuve de l’opposant. « Le système politique russe est contrôlé par un régime autoritaire qui s’appuie sur une corruption endémique, qui a recours à des élections truquées comme simulacre de démocratie et concentre tout le pouvoir entre les mains de Vladimir Poutine », ont écrit les député·es dans une résolution du 29 février.

Dans son livre On regardait ailleurs, paru à l’automne dernier aux éditions des Belles Lettres, la journaliste Kristina Safonova, 30 ans, a donné la parole à des citoyen·nes russes ordinaires, opposé·es à la guerre en Ukraine et au régime de Poutine. Parmi elles et eux, Olga, manager à Krasnodar : « Je considère que Poutine, c’est un mal mondial. Et ce n’est pas juste d’en vouloir aux Russes parce qu’ils n’arrivent pas à venir à bout de ce mal mondial, dont aujourd’hui ne parviennent pas à se dépêtrer ni l’Otan, ni l’Union européenne, ni l’Ukraine et son armée. On n’a pas la moindre chance d’y arriver. Et on n’en était pas conscients », dit-elle.

sábado, 16 de março de 2024

NINGUÉM FOGE DE SEU EGO


 O que diferencia uma crônica de qualquer outro curto escrito? Em 2022, um edital da prefeitura me descartou quando ousei, com a louca pretensão de ser publicado, apresentar uma escolha de textos, alguns publicados nestas mesmas páginas, outros, mais antigos, na Gazeta Mercantil e meia dúzia inéditos. Boa parte falando de aventuras em viagens. A recusa baseou-se na evidência culposa de serem crônicas autobiográficas.

Crime inafiançável! Era tarde para argumentar que qualquer escritor, seja ele genial ou medíocre, nunca faz outra coisa senão escrever sobre ele mesmo. Da mesma forma, pintor, compositor ou coreografo extravasarão suas angustias e sonhos no labor criativo. Ninguém foge de seu ego. Me veio a memória “México” (1957) de Erico Veríssimo, livro que não é senão uma coletânea de crônicas na primeira pessoa. Teria sido, ele também, caso se apresentasse, barrado pela Fundação Gregório de Matos?

Gosto de escrever textos curtos como vídeos do Youtube, sobre os mais variados temas. Nunca ousaria empreender um “longa”. Não tenho sopro para Downton Abbey. Deixo assim confortável espaço para novos Dostoievsky e outros Proust. Dois mil e setecentos toques no teclado são suficientes para dar vazão a minhas irritações sobre assuntos ligados ao maltratado patrimônio, poetizar momentos de contemplação das águas metálicas da baía, discursar sobre minhas pitangueiras, falar mal ou bem de uma memorável refeição, lembrar alguém que amei. Todas, como o leitor poderá constatar, são variações sobre o Ego. Mas faça uma pequena viagem no seu passado. Ontem, por exemplo. Mesmo com alguma eventual falha de memória - quem não as tem? - analise as conversas que teve durante o dia. De que você falou senão de sua visão do mundo, da qualidade da feijoada, do massacre de Gaza, do divórcio da vizinha ou da política do primeiro ministro britânico? Flagrantes de ego. Não seria, completando o último e oportuno texto do Armando Avena, a caraterística-mor de uma crônica deslanchar a partir de algo corriqueiro? Uma mulher chorando na rua, um idoso com um buquê de rosas, a fila do banco...

Ficção – sim, a sociedade gosta de etiquetas – será rotulada de conto ou novela, arte cuja prática me deixa absolutamente incompetente. Nada como ter a exata noção de suas limitações. E não é que não tenha tentado. Aos 18 anos, influenciado por Katherine Mansfield e William Saroyan, cheguei a escrever uns contos. Foram até publicados no prestigioso semanal O Norte Desportivo da nobre cidade do Porto. Você não conhece esta famosíssima publicação? Então, o New-Yorker, Les Nouvelles Litteraires, o Pasquim lhe são familiares, mas nunca ouviu falar do Norte Desportivo? Não acredito! Pronto: será tema de uma próxima crônica.

 Dimitri Ganzelevitch

A Tarde, sábado 16 de março 2024

sexta-feira, 15 de março de 2024

A PRIVATIZAÇÃO DO MEMORIAL


 

IMORALIDADE É PÓUCO

 

Arquiteto critica prática que permite aumentar o potencial construtivo de um terreno: "uma imoralidade"

Documento serve para pagar proprietários de terrenos que sejam do interesse da cidade

Arquiteto critica prática que permite aumentar o potencial construtivo de um terreno: "uma imoralidade"

Foto: Fernanda Vilas Boas/Metropress

Por: Metro1 no dia 14 de março de 2024 às 09:36

Atualizado: no dia 14 de março de 2024 às 17:43

Em entrevista à Rádio Metropole nesta quinta-feira (14), o arquiteto Fernando Peixoto criticou o uso da Transferência do Direito de Construir Transcon em Salvador e disse que é "uma imoralidade". O Transcon é um documento expedido pela Prefeitura para pagar proprietários de terrenos que sejam do interesse da cidade. Com ele, é possível aumentar o potencial construtivo de um determinado terreno.

"O Transcon é uma imoralidade e uma auto-desmoralização. Pela lei, um terreno dá [para construir] um prédio de dez andares, aí você paga para poder colocar 20 andares. O Transcon faz com que dobre de tamanho", disse durante entrevista a Mário Kertész.

Ainda durante a entrevista, o arquiteto citou a venda de uma área verde no Corredor da Vitória, cujo leilão que estava previsto para a próxima sexta-feira (15) foi suspenso após decisão da 6ª Vara Federal de Salvador, em resposta a uma medida de urgência requerida pelo Conselho de Arquitetura e Urbanismo da Bahia (CAU/BA). "Estão vendendo a área verde da vitória, mas não para ocupar, mas ela vai entrar no coeficiente. Pega o terreno, coloca no coeficiente e depois um transcon e a construção vai dar um prédio de 200 andares", apontou.

Confira a entrevista na íntegra:

quinta-feira, 14 de março de 2024

RUI COSTA DESMENTIDO

 

Documentos da prefeitura desmentem Rui Costa sobre creches em Salvador

Diferentemente do que disse o ministro da Casa Civil, a prefeitura inscreveu seis propostas de construção de unidade escolar na capital baiana, mas governo federal recusou os projetos

Publicado em 13 de março de 2024 às 13:33

Atual ministro da Casa Civil, Rui Costa era governador da Bahia na época do contrato
Rui Costa Crédito: Wagner Lopes/CC

SSeis documentos obtidos pelo CORREIO mostram que o governo federal recusou seis propostas apresentadas pela prefeitura de Salvador para a implantação de escolas pelo novo Programa de Aceleração do Crescimento (PAC). Os textos desmentem a declaração do ministro da Casa Civil, Rui Costa (PT), que na última segunda-feira (11) afirmou que a gestão municipal não fez nenhum pedido para construir creches na capital baiana.

As propostas feitas no ano passado foram registradas com os seguintes números - 26298010765/2023; 26298010803/2023; 26298010789/2023; 26298009709/2023; 26298010815/2023 e 26298010777/2023. Os documentos – inscritos no PAC – pedem entre R$ 4,3 milhões e R$ 13,7 milhões ao governo federal para a construção de creches, escolas infantis e escolas em tempo integral.

Documento sobre pedido cheche em Salvador
Documento sobre pedido cheche em Salvador Crédito: Divulgação

No total, se as propostas fossem aprovadas, seriam destinados à administração soteropolitana aproximadamente R$ 54 milhões. Entretanto, todas as solicitações estão “não habilitada” pelo governo do presidente Luiz Inácio Lula da Silva (PT).

Documento sobre pedido de creche em Salvador
Documento sobre pedido de creche em Salvador Crédito: Divulgação

Na última segunda-feira, Rui Costa, que é responsável pelo PAC, esteve em Salvador para lançar o programa federal “Pé-de-Meia” com o ministro da Educação, Camilo Santana (PT). No evento, ele disse que a capital baiana não foi contemplada com projetos para erguer creches, porque a prefeitura não inscreveu no programa. A fala do petista é desmentida agora com os documentos da gestão municipal.

"Nós não podemos atender agora Salvador com uma creche. Não porque não foi selecionada, mas porque o município de Salvador não inscreveu nenhuma proposta para creche no PAC", afirmou Rui Costa, na ocasião. No mesmo evento, o ministro da Casa Civil admitiu que propostas feitas por prefeituras para construir unidades educacionais foram recusadas pelo governo federal por falta de recursos.

O prefeito de Salvador, Bruno Reis (União Brasil), rebateu a fala do ministro. "Se tem algo que a diferença é gritante, é a comparação entre a educação do município de Salvador e a do estado. Aqui, como a gente realiza um trabalho sério, a gente não precisa aprovar aluno por decreto, por portaria", declarou, ao enumerar obras feitas pela sua administração.

"Não tem crianças de 4 e 5 anos fora das alternativas oferecidas pela cidade, que vão desde unidades próprias, o programa Pé na Escola, e creches parceiras. Hoje, de 2 a 3 anos, as crianças que estão fora (da escola) é por uma decisão dos pais", acrescentou.