terça-feira, 19 de novembro de 2019

LE MONDE ANALYSE LULA


Lula, sauveur ou fossoyeur de la gauche et du Brésil ?


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Le « fils du Brésil » se verrait bien, à 74 ans, comme chef de l’opposition au président Bolsonaro. Mais depuis qu’il était au pouvoir, le Brésil, comme lui-même, a changé.

Analyse. « Sauver ce pays », c’est la mission impérieuse que s’est donnée Luiz Inacio Lula da Silva. Fraîchement sorti de prison, le 8 novembre, l’ex-président du Brésil, ni innocenté ni éligible, s’est pourtant posé immédiatement en chef de l’opposition à Jair Bolsonaro et en alternative face à l’extrême droite au pouvoir. Ses partisans y croient, comme à un doux rêve ou à une planche de salut. Car, parmi les siens, Lula est plus qu’un leader. C’est une passion. Une incarnation.

L’ex-métallo, né parmi les pauvres des pauvres du Nordeste, tient tout autant le rôle d’enfant chéri que de petit père des exclus. D’ailleurs, le « fils du Brésil », comme on l’a surnommé, se rêverait bien aujourd’hui en grand-père de cette démocratie chancelante d’Amérique du Sud, à l’image d’un Mandela au sortir de l’apartheid ou d’un Victor Hugo sous la IIIe République naissante.

Lula affirme sortir de prison sans haine ni esprit de vengeance. « L’amour va vaincre dans ce pays ! », a-t-il lancé à ses camarades. Faut-il le croire sur parole ? A 74 ans, dont huit au pouvoir et quarante en politique, peut-il encore incarner l’avenir ? Peut-il être le « sauveur » du Brésil ? A-t-il tiré les leçons du passé ? Les questions se bousculent. Mais une chose est certaine : Lula a changé. Il a mûri. Il a maigri. Sourit moins. S’habille de noir. A l’évidence, il n’est plus ce « président sourire », ce « Lulinha » (« petit Lula ») généreux et parfois tendrement naïf. Ce Lula sorti de prison est un homme différent, humilié et en colère. Plus accompli mais aussi plus complexe, plus orageux, plus méfiant qu’autrefois.


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Um comentário:

  1. Ele poderia ter sido, porém, não foi e, nessa altura do campeonato, jamais será.

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