domingo, 30 de julho de 2017

UMA MULHER CONTRA O ESTADO ISLÁMICO

"Une femme qui dirige l'offensive contre Raqa, c'est terrible pour l'EI"

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) contrôlent désormais 50% de Raqa, la capitale officieuse du califat en Syrie. Si les combattants s'attendent à ce que l'attaque dure au moins jusqu'à l'automne, ils constatent que l'État islamique n'est plus que l'ombre de ce qu'il était.


Le 6 juin, les Forces démocratiques syriennes, une alliance composée principalement de combattants arabes et kurdes et d'un plus petit groupe de chrétiens assyriens ont lancé l'offensive en vue de s'emparer de Raqa. La ville est encerclée. Soutenus par la coalition internationale, les FDS progressent lentement. Les Américains effectuent surtout des attaques aériennes, mais ils ont également des boots on the ground. Une centaine de marines mitraillent la ville de grenades et de mortiers.
Joanie De Rijke, reporter pour Knack, s'est rendue sur place et y a rencontré Clara, la commandante kurde chargée de l'opération Raqa. "Notre tactique principale consiste à surprendre l'ennemi. Nous essayons de tromper un maximum l'EI. Nous attaquons à des endroits où ils ne nous attendent pas du tout, après les avoir d'abord mitraillés à un tout autre endroit. Parfois, nous nous retrouvons dans le même immeuble. Ils se trouvent au quatrième étage et nous au premier. Ou l'inverse. C'est tout sauf facile. Nous prenons notre temps, nous ne voulons pas précipiter les choses. Mieux vaut procéder lentement et minutieusement qu'inconsidérément et trop rapidement. Je ne vais pas spéculer sur la durée de l'offensive, mais je pense que cela va durer quelques mois."
Originaire de la ville, la jeune femme se dit animée par un puissant motif personnel: la vengeance de toute la souffrance infligée aux femmes par l'EI: "Il n'y a qu'un seul mot pour la décrire : c'est dégoûtant. Je les vues, les filles de treize ans mariées quatre fois et vendues comme des bêtes. Je réalise que l'EI trouve terrible que la lutte pour Raqa soit dirigée par une femme. Cela suffit à me donner le courage quotidien pour combattre sans relâche", confie-t-elle à notre consoeur de Knack.

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