terça-feira, 26 de maio de 2020

LE BRÉSIL VU PAR LA PRESSE FRANÇAISE

Le Brésil, nouvel épicentre du Covid-19


La barre symbolique des 1 000 décès quotidiens a été franchie le 19 mai et les prévisions pour les prochains mois sont sombres, alors que le système de santé est saturé.
Avec 23 473 morts et 374 898 cas positifs officiellement recensés au 25 mai, le Brésil est devenu l’un des nouveaux grands foyers du coronavirus. La barre symbolique des 1 000 décès quotidiens a été franchie le 19 mai et les prévisions pour les prochains mois sont sombres, alors que le système de santé est saturé et que le président Jair Bolsonaro refuse de prendre des mesures fortes pour lutter contre la pandémie.

Le Brésil s’enfonce dans la crise sanitaire...


Le premier cas de SARS-CoV-2 a officiellement été détecté le 25 février ; le premier décès date du 17 mars. Depuis, l’épidémie se répand à un rythme exponentiel. Tous les Etats de la Fédération sont aujourd’hui touchés, à des degrés divers. Son épicentre se situe à Sao Paulo, qui concentre 22,5 % des cas et 26,5 % des morts. Mais l’épidémie frappe aussi de plein fouet Rio de Janeiro, les Etats nordestins du Pernambouc ou du Ceara et celui de l’Amazonas, en pleine forêt tropicale. Les régions de l’intérieur comme le Mato Grosso ou du Sud sont moins atteintes, mais il est difficile d’avoir une vision globale en raison du manque criant de tests.

… dans un pays où le système de santé est très inégalitaire…


Le Brésil disposait au départ d’un gros avantage avec le système universel de santé (SUS). Créé en 1988 au sortir de la dictature (1964-1985), celui-ci prend théoriquement en charge l’ensemble des 210 millions de Brésiliens. L’organisme est cependant chroniquement sous-financé et surchargé, avec d’énormes disparités en termes d’accès aux soins selon les régions, les Etats du Sud étant bien mieux pourvus en hôpitaux et respirateurs que ceux du Nord ou du Nordeste. Dans le pays, la moitié des lits en soins intensifs se trouvent dans le secteur de santé privé, auquel n’a accès qu’un habitant sur quatre, en capacité de se payer une mutuelle.

À Sao Paulo, la grande métropole du Brésil, même les cimetières sont débordés. Des photos aériennes, publiées dans toute la presse, montrent des rangées de tombes fraîchement creusées s’alignant par centaines, prêtes à recevoir les victimes du coronavirus. Ces clichés illustrent la situation dramatique du plus grand pays d’Amérique latine, en passe d’être le nouvel épicentre de la pandémie de coronavirus.

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